RSS

Archives de Tag: jeunes

Faut-il revoir notre vision de la jeunesse d’aujourd’hui ? Quelle approche ?

Introduction

Dans notre société en constante évolution, la jeunesse d’aujourd’hui joue un rôle crucial dans la construction de l’avenir. Cependant, il est essentiel de se demander si notre vision des jeunes est en adéquation avec la réalité actuelle. Quels sont les changements qui ont eu lieu et comment devrions-nous aborder cette nouvelle génération ? Cet article explorera qui sont les jeunes d’aujourd’hui, ce qui a changé, leurs orientations et leurs loisirs, et proposera une approche plus adaptée pour comprendre et accompagner cette importante phase de la vie.

Qui sont les jeunes d’aujourd’hui ?

La jeunesse d’aujourd’hui est composée de personnes âgées de 15 à 30 ans. C’est une période cruciale de transition entre l’enfance et l’âge adulte, où les individus cherchent à se forger une identité personnelle et à trouver leur place dans la société. Les jeunes d’aujourd’hui sont souvent considérés comme une génération influencée par la technologie, ayant accès à une quantité sans précédent d’informations et de possibilités. Cependant, ils sont également confrontés à des défis uniques et à des pressions sociales intenses.

Qu’est-ce qui a changé ?

L’avènement de la technologie a profondément transformé la façon dont les jeunes interagissent avec le monde qui les entoure. Ils sont de plus en plus connectés grâce aux réseaux sociaux et aux smartphones, ce qui affecte leurs interactions sociales et leur accès à l’information. La mondialisation a également élargi leurs horizons, leur permettant d’être exposés à diverses cultures et idées.
De plus, les jeunes d’aujourd’hui font face à des enjeux sociétaux importants tels que le changement climatique, l’inégalité sociale et l’instabilité économique. Ces défis ont un impact direct sur leurs perspectives d’avenir et leurs orientations professionnelles.

Leurs orientations

Les jeunes d’aujourd’hui ont des orientations diverses et variées. Certains s’engagent activement dans des mouvements sociaux et environnementaux, cherchant à apporter des changements positifs dans le monde. D’autres se concentrent sur leur éducation et leur développement personnel, en poursuivant des études supérieures ou en se formant dans des domaines spécifiques.
De plus, de nombreux jeunes d’aujourd’hui sont animés par une volonté d’entreprendre et de créer leurs propres opportunités. L’esprit d’innovation et l’envie d’explorer de nouvelles voies sont des caractéristiques fortes de cette génération.

Leurs loisirs

Les jeunes d’aujourd’hui accordent une grande importance à leurs loisirs. Ils cherchent des expériences qui combinent à la fois le divertissement et l’apprentissage. Les voyages, la musique, le sport et les activités artistiques font partie intégrante de leur mode de vie. Ils sont également de plus en plus intéressés par la réalisation de soi, l’écologie et le bien-être. Les jeunes d’aujourd’hui cherchent à équilibrer les expériences en ligne et hors ligne, en veillant à préserver leur santé mentale et leur équilibre personnel.

Une approche adaptée pour comprendre et accompagner les jeunes d’aujourd’hui

Pour revoir notre vision de la jeunesse d’aujourd’hui, il est nécessaire d’adopter une approche qui les comprend et les accompagne de manière adéquate. Voici quelques conseils pour y parvenir :

  1. Écoute active : Les jeunes d’aujourd’hui ont besoin de se sentir écoutés et pris au sérieux. Il est essentiel de leur accorder une oreille attentive et de valoriser leurs idées et opinions.
  2. Encourager l’autonomie : Permettre aux jeunes de prendre des décisions et d’assumer des responsabilités les aide à développer leur confiance en soi et à devenir des citoyens actifs dans la société.
  3. Offrir des opportunités d’apprentissage variées : Les jeunes d’aujourd’hui sont avides de connaissances et souhaitent apprendre de manière non conventionnelle. Proposer des formations adaptées à leurs intérêts et à leurs besoins peut contribuer à leur épanouissement personnel et professionnel.
  4. Soutien émotionnel : Les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés à des défis psychologiques et émotionnels. Il est important de leur offrir un soutien adéquat à travers des services de conseil et des espaces sécurisés où ils peuvent s’exprimer librement.
    En résumé, il est crucial de revoir notre vision de la jeunesse d’aujourd’hui en prenant en compte les changements sociaux, technologiques et économiques qui ont eu lieu. En adoptant une approche qui comprend leurs aspirations, leurs préoccupations et leurs intérêts, nous serons en mesure de mieux comprendre et accompagner cette génération vers un avenir prometteur.
 
Poster un commentaire

Publié par le 4 février 2024 dans Débats d'Idées

 

Étiquettes : , , , ,

Le Jeune, jeunesse et motivations

14-11-2013 14-22-12la jeunesse n’est pas un bloc naturellement homogène : rien ne permet d’affirmer que les jeunes partagent tous les mêmes désirs, ni que tous conçoivent les choses de la même façon.

À l’adolescence, le développement de la pensée et des capacités cognitives, initié durant l’enfance, se poursuit. Pour le psychologue Jean Piaget, célèbre pour sa théorie des stades de développement, qui caractérisent le processus menant à la pensée conceptualisée, l’adolescent entre 12ans et 15ans accède au stade de la pensée formelle et acquiert le raisonnement hypothético-déductif. Manipulant les concepts et les hypothèses, l’adolescent apprend à raisonner à partir des informations données (même verbalement) et à en déduire, de manière logique, les solutions recherchées.

L’adolescent devient capable de construire des projets et des théories, de favoriser les dimensions abstraites par rapport aux valeurs concrètes. Progressivement, il s’intéresse moins aux idées qu’aux relations qu’elles entretiennent. De plus, il prend peu à peu conscience qu’il a des convictions, des points de vue personnels, qu’il expérimente dans son environnement amical, scolaire ou familial. Toutes ces évolutions liées à la pensée formelle accompagnent le développement de fonctions cognitives comme la mémoire et le langage.

Les images parentales, idéalisées durant l’enfance, sont rejetées par l’adolescent. Son besoin de devenir un individu autonome, un être unique peut le pousser au conflit avec ses parents.

L’angoisse propre à cette période de changement est difficilement gérable par l’adolescent s’il ne se sent pas rassuré, estimé et valorisé. Pour cela, il ressent le besoin d’investir d’autres personnes. Il peut s’agir d’un substitutif (un animateur, un entraineur sportif, un enseignant, etc.), mais le plus souvent l’adolescent cherche des relations amicales, capables de lui procurer un sentiment de sécurité et de confiance réciproque.

L’adolescent vit donc un processus de séparation et d’individuation, qui modifie ses rapports avec sa famille. Son interlocuteur privilégié n’est plus le parent, mais le ou les amis, chez qui il recherche de nouveaux modèles. Les relations amicales prennent une place croissante dans sa vie.

L’importance prise par les amis permet à l’adolescent de découvrir un autre type de relation sociale moins hiérarchique et plus démocratique. Il construit avec eux un système de valeurs et de normes, dans une structure collective externe à celle dont il est issu, la famille.

Très souvent, il est intégré non à un groupe mais à plusieurs, et contrairement à l’enfance, devient ami avec des membres de l’autre sexe. L’adhésion aux principes du groupe aide l’adolescent à épanouir sa personnalité et à s’affirmer aux travers de nouvelles expériences

Les adolescents ont le besoin naturel de trouver leur propre identité. Ils doivent passer de la dépendance associée à l’enfance, à l’indépendance, et finalement, de l’autorité et du contrôle des parents à l’autonomie et la maitrise de soi.

L’affranchissement du contrôle adulte et la quête de sa propre identité constituent un stade normal et essentiel du développement de la personne. Ce stade engendre beaucoup de stress chez l’adolescent, qui doit renoncer à la stabilité et accepter une nouvelle image de lui-même.

Il est important pour les adolescents d’établir des rapports avec les autres ; c’est pourquoi l’opinion des amis semble souvent entrer en concurrence avec l’influence des parents[1]. Lorsqu’ils s’éloignent de leurs parents, les adolescents cherchent à se faire accepter des autres et veulent pouvoir créer leur propre environnement social.

L’influence des camarades est souvent perçue comme étant négative alors qu’en fait, elle est en grande partie positive. Les adolescents s’aident à demeurer dans la bonne voie.

Les adolescents peuvent être dérangés par les changements profonds qui s’opèrent en eux sur le plan intellectuel de même qu’au niveau de la personnalité et du statut social.

En tentant de s’adapter, ils peuvent se comporter de façon déconcertante pour les adultes. La réaction dépend en grande partie de l’interprétation qu’ils donnent à ces comportements. Ceux qui s’attendent à avoir des problèmes et qui prennent tout au pied de la lettre pourraient bien provoquer le conflit qu’ils redoutent. En étant bien renseignés sur l’adolescence et sur les défis qu’ils devront relever, les animateurs des maisons des jeunes peuvent réduire au minimum les frictions et aider les jeunes à s’épanouir sur le plan psychologique.

Les adolescents dissimulent souvent leur insécurité par rapport à leurs rôles sociaux ou à l’opinion que se font d’eux leurs camarades en se vantant et en se bagarrant. Ils croient peut-être que la meilleure défense est l’attaque. Ils parlent fort, se bousculent, ou plus simplement, défient les règlements en étant vaniteux. En groupe, ils font preuve d’indiscipline ; à la maison, ils « répondent » à leurs parents. Le défi et la contradiction sont des façons d’établir leur identité.

À cette époque de leur vie, les adolescents ont besoin d’être entourés non seulement de parents mais aussi d’autres adultes comme les animateurs socioculturels.

Enfin, les adolescents sont aujourd’hui des « experts » du numérique. Internet est pour eux une véritable vitrine identitaire. Ils y créent en effet des contenus où ils se racontent, les journaux intimes, et partagent leurs passions, ils y trouvent une certaine liberté qui les réconforte.

Motivation des jeunes

· Échapper au milieu familial, à ses contraintes, et vivre des expériences diverses, et entre autres mixte.

· Trouver une ambiance agréable où l’on puisse discuter et s’exprimer.

· Pratiquer des activités intéressantes avec des amis.

· S’engager et prendre des responsabilités diverses dans le groupe.

· Discuter, débattre, échanger, communiquer, controverser, contester, critiquer, sont des opérations absolument normales chez les jeunes.

· S’affirmer, confronter des idées, des expériences, tenter de voir clair dans ce qui pourrait donner un sens à leur existence.


[1] Renée B. Dandurand, « Jeunes et milieu familial », dans Une société des -jeunes?, sous la direction de F. Dumont, Institut Québécois de la Recherche sur la Culture, Québec, 1986,.

 
Poster un commentaire

Publié par le 14 novembre 2013 dans Débats d'Idées

 

Étiquettes : , , , , , ,

La Maison des jeunes.

[Si vous voulez écouter au lieu de lire]

 
Nous traiterons de la maison des jeunes en tant que tout, c’est-à-dire l’ensemble des espaces, parce que c’est cet environnement qui conditionne l’action animation.

1. Rôles et fonctions

La maison des jeunes est un espace ouvert aux jeunes sans distinction aucune. Un espace d’accueil, avec des animateurs et des programmes d’activités qui sous entendent des moyens et des outils mais surtout des objectifs bien précis, en rapport direct et exclusif avec le jeune (son développement psychosocial sous toutes ses formes). La Maison des jeunes étant le troisième milieu dans lequel évolue le jeune, le premier étant la famille, et le lycée, le deuxième.

Une maison des jeunes se forge à l’image du milieu dans lequel elle évolue. « la clientèle » n’est jamais la même et la communauté est en constante mouvance. On travaille en symbiose, en continuité, avec le milieu. Ce qui perdure, c’est la priorité octroyée à l’implication des jeunes et au dépassement de soi. On intervient sur les jeunes pour que ceux-ci en viennent à intervenir.

Dès lors, la prise en charge s’effectue en partie grâce à la structure qui préconise un équilibre des forces en présence. Les jeunes devant y occuper autant de place que l’administration et l’équipe d’animation.

23-10-2013 15-50-40.png
En plus d’être ouvert, l’espace appelle son appropriation par les jeunes. Cette appropriation s’effectue de deux manières ; on parle d’une appropriation physique et une appropriation morale. L’appropriation physique sous-tend une appropriation morale. En partie, de la première découle la seconde. Par appropriation physique, on entend que les jeunes peuvent, à la condition que ce soit fait de façon rationnelle, organiser les lieux comme ils l’entendent. La disposition des lieux, la couleur des murs sont le reflet de ce que sont les jeunes de la maison.

Grâce aux animateurs et à l’organisation des activités, les adolescents sont amenés à prendre connaissance de leurs capacités. C’est ainsi qu’entrent en jeu les notions d’auto prise en charge et d’autoréalisation. Mais encore, lorsqu’on parle de démarche vers l’autonomie, on entend travailler en fonction des choix que les adolescents doivent effectuer, et faire en sorte qu’ils prennent plus de place, ce qui n’est pas toujours facile.

La maison des jeunes étant investie d’un rôle aussi important que celui du lycée sa philosophie est tournée vers le développement de l’adolescent, de ces capacités.

Elle se veut une tribune pour les jeunes, son but ultime est d’arriver à ce que les jeunes qui la fréquentent se prennent en main, atteignent ce qu’on peut appeler le « statut de vrai citoyen ». Pour cela elle se doit de permettre aux adolescents d’apprendre ce qu’est la vie communautaire et lui permettre de s’impliquer dans le vécu de la communauté.

2.Fonctionnement

Pour atteindre ses objectifs, la maison des jeunes offrent un service d’animation donnant l’aide nécessaire à la réalisation de diverses activités reliées à l’accueil, à l’information, l’accompagnement, la prévention, la formation, et les loisirs.

La prévention s’y exerce par le biais de dépistage, d’activités d’information, et par aide directe. Le tout est exécuté dans une optique où le jeune s’intègre à son milieu.

Une constante se dégage, le cadre d’intervention doit être flexible pour permettre aux animateurs d’être disponibles et à l’écoute du vécu des jeunes. Le tout devant s’exercer sans qu’il n’y ait de contraintes institutionnelles, les jeunes fréquentant les maisons sur une base volontaire.

Les pratiques des maisons des jeunes mettent en lumière le fait qu’on dispose des outils nécessaires pour inciter les jeunes à se prendre en main. Elles se doivent d’être en mesure de le faire, mais encore, elles se doivent d’en avoir la volonté. Dans ce dessein, ce qui prime, ce sont les jeunes.

Cette prise en charge de la jeunesse se fait par divers moyens. C’est ainsi qu’on parle de démarche vers l’autonomie.

On parle souvent du manque de mobilisation des jeunes, de leur individualisme. À défaut de pouvoir se tourner vers un organisme ou une personne aidant, les jeunes se centrent sur eux. Cela n’est pas sans rendre difficile le travail des animateurs. Pour parvenir à attirer et soutenir leur attention, il faut faire preuve de patience et d’invention. En fin de compte, ces jeunes reçoivent plus d’une maison de jeunes que ce qu’ils lui demandent.

L’implication des jeunes ne va pas de soi ; il faut aller les chercher. Attirés à la maison des jeunes parce qu’elle est un lieu de rencontre, ils considèrent ses autres caractéristiques étant accessoires.

C’est davantage par le dialogue que par l’action qu’on prévoit inciter le jeune à se prendre en main. On veut permettre aux jeunes d’avoir un comportement critique vis-à-vis des choix qu’ils doivent faire. Par l’écoute et la discussion, on pousse l’adolescent à mener plus loin son analyse. On ne se contente pas d’agir que lorsqu’un jeune vit une période de crise, on force la discussion.

Pour permettre le développement des adolescents, les maisons des jeunes mettent l’accent sur deux volets : L’un axé sur l’organisation et la réalisation d’activités récréatives, et l’autre sur l’information.

C’est par le développement de leurs capacités que les adolescents pourront se prendre en main. S’ils agissent, c’est dans un cadre où ils sont libres. Les animateurs s’évertuent donc à aider et à trouver des moyens pour que les adolescents puissent atteindre l’objectif ultime qu’est la prise en main par les jeunes. On pense alors à l’organisation d’activités, à l’écoute, au renforcement positif.

L’organisation de l’intervention à partir des programmes apparait, dans le contexte des maisons des jeunes, l’approche la plus favorable afin d’assurer une centration sur les besoins des jeunes.

Les programmes proposés sont planifiés en fonction de la mission de l’institution et des besoins des jeunes adhérents (notamment, parce qu’ils sont planifiés dès le départ à partir d’une évaluation des besoins et attentes).

Les besoins du jeune, ses attentes deviennent le paramètre décisif de l’organisation, de la programmation et de la distribution des tâches.

Dans cette logique, les animateurs, et les activités proposées sont « au service » des programmes et non l’inverse.

Cette approche assure de l’activité spécialisée parce que les jeunes « cibles » sont bien identifiées et qu’une conception de l’intervention à l’égard de ces jeunes se trouve définie.

L’approche par programme facilite l’identification des priorités et en ce sens favorise la pertinence des actions. Elle permet de clarifier la définition des objectifs de travail avec les partenaires lors de la planification des activités et favorise la cohérence en se développant en liens étroits avec la mission des maisons de jeunes.

Sa logique constitue également un véhicule mieux adapté au dialogue entre les animateurs, elle offre donc une voie privilégiée au développement des connaissances sur leurs interventions.

Enfin, elle permet d’offrir des « services » moins aléatoires, davantage ciblés.

L’approche par programme comporte aussi ses exigences. Elle demande une planification soutenue et constante. Une planification qui permet de s’assurer de la cohérence des actions, c’est-à-dire de l’adéquation entre les actions et la mission de l’institution.

Cette approche oblige aussi à procéder à une analyse continue des besoins afin de pouvoir offrir toutes les pistes possibles, s’assurant ainsi de la pertinence des actions, c’est-à-dire l’adéquation entre les besoins, les attentes et les actions proposées.

Puis, elle nécessite le soutien systématique au développement des programmes, lequel ne peut plus s’effectuer au gré des initiatives personnelles. Dans ce contexte, le soutien apporté au développement vise à canaliser la créativité des animateurs dans un projet qui soit pertinent, assumant ainsi une direction au développement du programme. Ce choix s’accompagne, en outre, d’un impératif d’évaluation des actions en regard duquel doit s’appliquer une rigueur méthodologique.

3. Objectifs généraux de la maison des jeunes

Il apparait indispensable de développer une pédagogie qui mette en œuvre des outils adéquats pour susciter l’Esprit d’Entreprendre chez les jeunes dans les divers domaines.

Il s’agit là de la pierre angulaire de toute intervention. Où l’on met en interrelation l’écoute et l’action.

Cette pierre angulaire du travail se situe au niveau de l’apprentissage par les jeunes, signifiant l’acquisition :

  • D’un outillage personnel suffisant ;
  • D’une expérience légitime du pouvoir de dire et de faire ;
  • D’une amélioration des relations avec les autres ;
  • D’une participation à la vie communautaire ;
  • D’une possibilité réelle de choisir entre plus d’un modèle ;
  • D’un goût à mobiliser ses énergies (à faire, à créer, à bâtir ;
  • D’un sens à ses actions, ses valeurs propres.
 
Poster un commentaire

Publié par le 23 octobre 2013 dans Débats d'Idées

 

Étiquettes : , , , ,

Questions « bêtes » et très méchantes

01Après toute une année à batailler pour comprendre pourquoi la révolution nous est passée sous le nez ? Comment nous qui vivons notre quotidien parmi les jeunes et à fortiori l’observatoire de la jeunesse n’avons rien vu venir ? Et puis pourquoi nous ne sommes pas arrêtés aux réalités qui nous été lancées à la figure pour profiter du changement et repenser tout notre travail, ses objectifs et tout ce qui tourne autour et proposer de nouvelles pratiques qui seront conformes à notre statut d’animateurs socioculturels ?

Mais, je dois l’avouer, je me suis toujours cogné au mur à chaque hypothèse qui j’avais échafaudé. Et voilà que le présent me renvoie à de nouvelles questions que j’estime graves, puisqu’il y va de notre identité, de nos fonctions et rôles dans la société qui nous échappent chaque jour un peu plus et s’entourent d’un brouillard sans fin.

En voilà quelques-unes des questions qui me taraudent l’esprit en ce temps de sit-in, de barricades et de revendications aussi nombreuses que diverses, organisés et orchestrés même par des jeunes.

  • L’animateur n’est-il pas « un acteur social » qui se doit d’être bien intégré dans la société, de comprendre ses rouages, ses tenants et ses aboutissants ?
  • L’animateur n’est-il pas la personne qui a été formé pour observer son environnement et s’en inspirer pour proposer des projets d’activités ?
  • L’animateur n’a-t-il pas parmi ses fonctions l’accompagnement du jeune pour faciliter son intégration sociale ?
  • L’animateur, travaillant dans le troisième milieu, n’est-il pas la personne la plus proche du jeune qui lui facilite l’expression et la communication et de là, être la personne la plus apte à comprendre ses soucis, problèmes et angoisses ?

Alors, et j’arrête là le flux des questions, est-ce qu’on va encore laisser passer cette occasion qui pourrait nous permettre de nous réapproprier notre statut réel dans la société et l’imposer. Nous qui avons toujours accusé « la société » de ne pas nous reconnaitre.

N’est-ce pas là une occasion en or pour rendre service aux jeunes, à la société et au pays, en imaginant des projets qui pourraient amener les jeunes au dialogue sain, sans violence, en leur permettant de s’exprimer, d’échanger, communiquer, et de réfléchir et de là comprendre et aider à trouver des pistes de solutions ?

C’est utopique ? Non ! je ne crois pas, avec maintenant les outils multimédias, avec les possibilités infinies qu’offrent le numérique et internet, il est possible de mettre en place des projets qui peuvent amener les jeunes à y participer et à les développer. Si on table sur un seul objectif, permettre au jeune de construire son discours de revendication au sein d’un groupe et de lui donner la possibilité de diffuser ce discours tout le reste suivra. Par exemple œuvrer pour mettre en place un réseau régional de discussion (Facebook, Twitter, visioconférence, etc.) que les jeunes gèreront et le développeront pour qu’il devienne national.

Je pense qu’il est possible que les animateurs d’une région puissent trouver des idées de projets qui amèneraient les jeunes à y participer, en partant des réalités de la région, des vraies questions qui taraudent les jeunes et des meilleures approches pour garantir l’adhésion des jeunes.

Le feront-nous ? Ou bien l’apathie qui nous gangrène est tellement ancrée en nous qu’elle a entrainé une paralysie généralisée ?

 
Poster un commentaire

Publié par le 18 janvier 2012 dans Débats d'Idées, Les Animateurs

 

Étiquettes : , , , ,